Nos soirées jeux sur table à Panam
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Nos soirées jeux sur table à Panam

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 [Compte rendu de partie] Delta Green

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Emöjk




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MessageSujet: [Compte rendu de partie] Delta Green   [Compte rendu de partie] Delta Green Icon_minitimeDim 1 Avr - 22:24

CARDS - EPISODE 1
PILOT

Les joueurs : Calvin Woodward alias Agent White, simple flic de la NYPD ; Nigel Thorne, Agent de PISCES. L'action est à New York en mars 2007.

De patrouille en ce doux dimanche matin, Woodward reçoit un appel du central : une femme vient d'appeler pour signaler le décès de son mari, deux pâtés de maison plus loin. Il est déjà en route lorsque son téléphone personnel sonne : il s'agit de son chef de cellule (Agent Worms), lui signalant exactement la même affaire. Le mari en question n'est autre qu'un "Friendly" de Delta Green, il convient donc d'aller sur place pour essayer de savoir qui l'a tué, pourquoi, et surtout si cela a un rapport quelconque avec l'organisation. De plus, ce dénommé Bolden détenait la clef d'une Green Box ; il faut découvrir si son assassin l'a prise, et si oui, à quel point la Box est compromise. Worms ne sait rien de plus pour l'instant, sinon que la clef de la Green Box porte le numéro 63.

Deux planctons sont déjà sur les lieux, laissant entrer Woodward sur les lieux du crime. Il débarque dans l'atelier d'un artisan, a priori marionnettiste ; en effet, des pantins jonchent le sol, des corps de bois traînent ça et là dans un désordre apparent. Il semble qu'une lutte intense ait eu lieu ici...
La victime se trouve au centre de la pièce, attachée sur une chaise. L'homme a dans les 60 ans : il a les pieds et poings liés aux barreaux de la chaise, et son visage arbore une expression neutre. Il a une petite coupure au niveau du front, mais à part ça, rien de spécial.
Ce qui est plus étrange, c'est l'apparente mise en scène dans laquelle il se trouve : sa main droite, ouverte sur ses genoux, laisse voir 6 pièces de 25 cents ; derrière lui, un de ses pantins lui met la main sur l'épaule, et derrière ce pantin, un deuxième, grossièrement habillé comme la Mort, a lui aussi la main sur l'épaule du premier. Qui plus est, dans la poche de chemise de Bolden se trouve une carte de tarot, qui indique le six de deniers, et dont l'illustration ressemble en tous points au spectacle qui s'offre à Woodward... Au dos de la carte, cette inscription en caractères d'imprimerie : LE ROI EST VENU.

Pendant ce temps, Thorne se trouve au commissariat central de New York, ressassant une nouvelle fois devant son ordinateur toutes les preuves dont il dispose sur ce mystérieux tueur au tarot, qu'il traque depuis six mois, d'abord à Londres puis aux Etats-Unis.
Tout a commencé avec l'apparent suicide, un peu étrange, de Miranda Larchin, à Londres en 2003. On l'a retrouvé écrasée sur le bitume, après une chute de 8 étages ; elle portait une étrange robe de bure grise, bien trop grande pour elle, et serrait dans sa main une carte de tarot, le Mât. La pièce d'où elle s'est jetée (traversant la fenêtre sans l'avoir ouverte) était entièrement vide, à part une chaise à laquelle Miranda était attachée (ses poignets montrant qu'elle s'était frottée jusqu'au sang pour se libérer). Il n'y avait aucune trace d'effraction dans cette étrange chambre, au papier peint représentant le Grand Canyon - et bien entendu, la carte du Mât représentait une colonne de moines en bures grises se jetant un à un du haut d'une falaise...
La deuxième victime, Harold Trumpman, fut assassinée à Chicago en 2005. On l'a retrouvé allongé dans son lit, après qu'il ait ingéré une dose massive de strychnine. A côté du lit reposaient neuf coupes d'argent sur une table, remplies d'un mélange de vin et de strychnine, et sur le ventre de Trumpman se trouvait, bien entendu, le neuf de coupes... Pendant l'interrogatoire, la femme de Trumpman déclarera ne pas savoir d'où viennent ces coupes, et s'interroger sur la présence de la table du rez-de-chaussée dans leur chambre au premier étage. D'autant plus que ni les portes ni les fenêtres n'étaient assez grandes pour faire passer cette table... Encore une fois, aucune trace d'effraction. Par contre, Trumpman avait sur sa joue une étrange coupure de quelques centimètres, peu profonde... Pas vraiment extraordinaire, si ce n'est qu'on retrouva la même coupure sur le visage de la troisième victime.
Celle-ci se nommait Benjamin Redder et a été retrouvé dans le désert du Nevada, à quelques heures de Los Angeles, en octobre 2006. On l'avait brûlé vif sur un bûcher composé de bois sec et de sept tiges de métal. Des traces de pneu menaient de l'autoroute au lieu du crime, mais la voiture ne put être identifié. De plus, Redder avait sur le visage la même marque de coupure, qu'on identifia comme une sorte de signature du tueur. Dans sa poche, intacte, reposait la carte du sept de sceptres, pourtant bien faite de papier ordinaire comme le montrèrent les analyses. Sur les trois scènes de crime, on a retrouvé les empreintes du tueur ; d'étranges empreintes laissant à penser qu'il avait les doigts mutilés ou tailladés. Du coup, on ne trouva aucune correspondance en les comparant au fichier.

Thorne avait alors été envoyé aux Etats-Unis sur la trace de ce tueur a priori Anglais, mais cela faisait six mois qu'il piétinait, six mois à revoir les mêmes preuves, relire les mêmes témoignages, encore et encore... Cette escale aux Etats-Unis lui faisait du bien, après l'expérience étrange dont il avait été victime peu de temps auparavant. Se réveillant au milieu de nulle part, sans souvenirs, mais avec d'étranges visions qu'il ne contrôlait pas forcément... Ses collègues le discréditant complètement, il avait sombré dans la déprime avant d'être recruté par PISCES, qui lui avait appris à limiter ces visions intempestives, et à focaliser, dans une moindre mesure, celles-ci sur les objets. Ca ne fonctionnait pas toujours, mais c'était déjà ça. Et sur l'affaire des cartes, ça n'avait rien donné...
On toque à la porte de son bureau, l'extirpant de ses souvenirs.
- Thorne ? Ca va vous plaire. Votre tueur a encore frappé, et à New York même. Mettez votre veste, je vous emmène.

Juste avant que Thorne n'arrive sur les lieux du crime, il reçoit un mail sur son Palm Pilot ; un mail de Delta Green lui annonçant qu'un des leurs, l'Agent White, se trovue sur les lieux, et a pour mission de l'aider. Evidemment, Woodward reçoit un appel allant dans le même sens. Thorne arrive donc sur les lieux et demande à la cantonnade à être introduit à l'Agent White, mais personne ne semble savoir qui c'est. Après quelques quiproquos préliminaires, les deux futurs collègues se reconnaissent et explorent plus en détail l'appartement de Bolden.
Un policier les appelle justement : on vient de trouver une cache dans la chambre de la victime, apparemment laissée ouverte par le tueur. Près du placard, trois lattes de plancher sont soulevées, laissant apparaître un pistolet, quelques liasses de billet ainsi qu'une boîte à chaussures, vide à l'exception d'un petit coffret en bois (vide lui aussi). Thorne demande au policier d'aller interroger la femme de la victime à ce propos, et, une fois seuls, Woodward se met à fouiller plus avant la cache, espérant trouver une certaine clef... Il finit par la dénicher scotchée sous une chaussure, dans le placard à côté de lui. Il l'empoche discrètement dans sa poche, alors que l'autre policier revient pour déclarer que Charlene Bolden n'avait jamais entendu parler de cette cache.
Le reste des recherches ne donne pas grand chose. Le tueur n'a visiblement pas pris le soin d'effacer ses empreintes, qui traînent un peu partout sur la scène du crime ; toujours les mêmes empreintes bizarres, comme si on avait à faire avec un homme aux doigts mutilés, tailladés... L'interrogation du voisinage ne donne pas grand chose ; le seul témoignage que Woodward peut recueillir provient d'un clochard, décrivant un suspect entrant dans l'immeuble comme quelqu'un d'assez grand, portant une casquette qui lui cachait le visage, et aux "mains étranges"...
Pendant ce temps, Thorne essaye de se concentrer sur la carte et la victime, mais ses visions n'apportent pas grand chose. La victime a vu la carte juste avant de mourir, c'est à peu près tout ce qu'il peut découvrir.

Après être passés au commissariat pour déposer les preuves et se changer, les deux Agents se dirigent vers la Green Box. Renseignements pris, il s'agit de l'arrière-boutique du Wash 'n' Cash, une laverie de Brooklyn. Par chance, celle-ci est ouverte sept jours sur sept ; il y a d'ailleurs quelques clients présents, regardant les nouveaux arrivants d'un drôle d'oeil, surtout quand ceux-ci ouvrent sans mot dire la lourde porte de fer habituellement toujours fermée à double tour.
Derrière, c'est un bazar indescriptible : une petite pièce de 9 mètres carrées, sans fenêtres, remplie du sol au plafond par un amas de caisses, étagères, tiroirs éventrés vomissant leur contenu sur le sol... Le moindre coup d'épaule fait s'écrouler des piles de livre, d'étranges épées rouillées dorment dans un coin, un poster représentant Paris ne tient plus que par une punaise... Bref, on dirait un marché aux puces dans une seule et unique pièce. Heureusement pour les Agents, un inventaire supposé complet d'une dizaine de feuillets est scotché à la porte. Thorne commence à le compulser, pendant que l'Agent White, ayant remarqué un système de surveillance dans un coin (la laverie étant constamment filmée), se met à regarder les dernières bandes. Le dernier à être entré dans la Green Box est apparemment Bolden, quelques jours auparavant ; il n'y est resté qu'une dizaine de minutes. Cela correspond à la dernière entrée de l'inventaire, écrite à la main : il aurait déposé ici un dictionnaire anglo-russe de 1973, et pris un jeu de fléchettes ainsi qu'un traité sur l'astrophysique. Aucun de ces trois objets n'est signalé comme ayant des propriétés hypergéométriques. Après avoir cherché une bonne demi-heure, les Agents finissent par retrouver le dictionnaire posé sur une étagère ; en l'ouvrant, ils découvrent un bout d'annuaire coincé entre deux pages. Ce fragment indique le numéro de téléphone et l'adresse d'une certaine Jane Brooks ; au verso, on peut lire, écrit de la main de Bolden : "Le Bateleur - Sleep Easy Motel"...
Les Agents empochent ce nouvel indice et quittent les lieux, non sans avoir prélevés un pistolet 9mm dans une caisse remplie d'armes et un appareil photo numérique posé sur une étagère, sur lequel on a collé un post-it "Attention, ne pas se prendre en photo avec cet appareil". Un dernier coup d'oeil à l'inventaire, alors qu'ils inscrivent leur échange, leur indique que Bolden était également passé ici trois ans auparavant, empruntant des objets pour le compte de la cellule W... Woodward faisait en effet partie de la cellule Y autrefois, ainsi que ses collèges, et il y a deux ans, Alphonse leur indiqua qu'ils seraient à présents la cellule W, sans explications... Ce qui veut dire que du jour au lendemain, toute la cellule W aurait disparu et aurait été remplacée aussitôt...

De retour au commissariat, Thorne lance quelques recherches sur Jane Brooks, poru savoir si elle a un casier judiciaire. Woodward le rejoint un quart d'heure plus tard, après être passé chez Bolden pour emporter discrètement ledit jeu de fléchettes et le traité d'astrophysique. Ensemble, ils découvrent que Brooks avait servi de témoin, quelques années auparavant, pour arrêter un dealer de cocaïne dont elle était cliente. De plus, elle fait l'objet d'un avis de disparition depuis un mois, et est recherchée comme suspecte dans le cadre d'une enquête sur le meurtre d'une certaine Laura Condrew.
Des recherches plus poussées permettent de reconstituer en partie ce qui s'est passé. Condrew était une médium assez renommée dans le milieu New-Yorkais, connue pour avoir toujours une quinzaine de personnes attenant pour une consultation dans son salon. Il y a trois semaines, de nombreux témoins affirment avoir vu Condrew recevoir "une junkie, une paumée" dans son bureau, junkie en état de stress apparent. Cela les a surpris car c'est habituellement des personnes "correctes" qui étaient reçues. Toujours est-il qu'au bout d'une dizaine de minutes, ils ont entendu un grand cri, et ont vu la junkie ressortir du bureau de Condrew, du sang répandu sur ses vêtements et tenant un couteau dans sa main. Elle a disparu dans la rue, et le taxi qu'elle a pris n'a pas pu être identifié. Un des témoins déclarera avoir vu le tatouage d'un homme avec une épée sur l'épaule de la coupable, tatouage qui aurait bougé et lui aurait adressé un geste menaçant - fait que le policier recueillant le témoignage a attribué au stress du moment. On a retrouvé Condrew poignardée d'une douzaine de coups de couteau au niveau du torse et de l'aine. Sur la table étaient éparpillées des cartes de tarot ; Condrew était de toute évidence en train de faire une lecture à sa cliente. La police arrêta quelques droguées du quartier pendant l'enquête, mais toutes avaient un alibi convaincant ; la seule qui ne put être retrouvée était Jane Brooks. De plus, la description du tatouage à l'épaule correspondait à un tatouage de Brooks, notifié sur son avis de disparition. Elle travaillait comme tatoueuse dans un body shop, et ses collègues ne l'avaient pas vue depuis un mois.
Thorne décide alors d'aller retirer le jeu de tarot au service dédié au stockage des preuves du commissariat. S'entendant dire qu'il y en aura pour une vingtaine de minutes à retrouver le dossier, il change d'avis et décide d'aller directement au Sleep Easy Motel avec Woodward.


Dernière édition par le Ven 11 Mai - 21:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Compte rendu de partie] Delta Green   [Compte rendu de partie] Delta Green Icon_minitimeLun 2 Avr - 17:53

(suite)


Le motel est à une vingtaine de minutes de New York en voiture. Au sortir d'une départementale, les Agents arrivent au Sleep Easy, dont l'agencement est typique des milliers d'autres motels américains : bâtiment en U, chambres réparties en un rez-de-chaussée et un premier étage, semblant de parking sur terre battue au milieu.
Le patron nie tout d'abord reconnaître Jane Brooks sur l'avis de recherche, mais il change vite d'avis en voyant la plaque de police de Woodward. Jane est arrivée ici il y a environ trois semaines, n'ayant qu'une seule valise avec elle, et a payé un mois d'avance en liquide. Elle n'est pas sortie une seule fois de sa chambre, et il a renoncé à aller la voir depuis une semaine... Elle a bouché les fenêtres avec du papier journal, et on peut l'entendre pousser des cris horribles à toute heure du jour et de la nuit. Son loyer arrivant à expiration dans quelques jours, il comptait la mettre dehors à ce moment-là. Les Agents exprimant le souhait d'aller la voir, il refuse de les accompagner mais leur donne un passe pour la chambre, en leur recommandant la prudence.
Avant d'y aller, Woodward téléphone au commissariat pour demander à un de ses collègues de lui faxer le jeu de tarot retrouvé chez Condrew, on ne sait jamais. Puis les Agents se dirigent vers la chambre.
L'Agent White rentre en premier dans la chambre, couvert par Thorne ; il est obligé de faire quelques pas en arrière une fois la porte ouverte, tant l'odeur qui règne à l'intérieur est désagéable. Dans la chambre sont éparpillés des excréments, des flaques d'urine et de régurgitation, ainsi que des restes de nourriture. Jane semble avoir arraché en partie le papier peint, renversé les meubles, et s'est mis en tête de couvrir chaque centimètre carré disponible de portraits du fameux homme à l'épée. Mais aucun signe de Jane elle-même.
Soudain, un hurlement se fait entendre de la salle de bain ; Woodward a à peine le temps de reculer que Brooks se rue sur lui, nue, un objet tranchant à la main. Il se protège de son tonfa avant de la rejeter sur le lit ; elle lâche son arme sous le choc, et il en profite pour se jeter sur elle et lui passer les menottes. Jane le regarde alors droti dans les yeux, et lui adresse un doux "Mon amour ? C'est bien toi ! Enfin tu es venu me chercher !" qui laisse l'Agent White pantois...
Pendant que Thorne sort de la chambre pour appeler du renfort et une ambulance, Woodward entreprend de faire sortir Jane, après l'avoir enveloppée d'un peignoir. Elle est d'une maigreur affolante, comme si elle n'avait pas mangé depuis des semaines, et s'est recouvert le corps de différents dessins et scarifications représentant toutes le même homme à l'épée. Mais ce qui le frappe le plus, outre le tatouage à l'épaule qui l'incrimine comme l'assassin de Laura Condrew, c'est l'horrible nécrose gagnant son autre épaule, sur laquelle Jane s'est fait coudre une carte de tarot, le Bateleur, représentant, évidemment, un chevalier au visage séparé en deux par une épée qu'il brandit devant lui...
Les ambulanciers arrivent enfin, et Woodward les aide à faire monter Jane dans l'ambulance ; elle se remet alors à se débattre comme une furie, et à hurler à son attention "Salaud ! Je vais te tuer ! Tu as détruit ma vie !". Pendant ce temps, Thorne fait un dernier tour dans la chambre en compagnie du patron du motel et fait une étrange découverte : dans un coin repose une lettre non ouverte, à l'attention de "Mlle Jane Brooks". Il décide de l'ouvrir et découvre le texte suivant, tapé à l'ordinateur : "Mademoiselle Brooks, nous avons été informés de vos problèmes avec le Bateleur. Nous serions plus qu'heureux de discuter de ces problèmes avec vous, et, si vous le voulez bien, de réfléchir ensemble à un moyen de résoudre cette situation. Veuillez nous contacter au 0..." (suit un numéro de téléphone).
Enfin, nos Agents quittent le motel, non sans avoir récupéré le jeu de tarot que le collègue de Woodward leur a envoyé. Un rapide coup d'oeil à celui-ci leur réserve quelques surprises : c'est le même jeu que celui dont ils ont déjà ramassé quelques cartes au fil des meurtres... Et il ne comprend pas de Bateleur. En revanche, les cartes du six de deniers, du Mât, du sept de sceptres et du neuf de coupes sont bien présentes. Thorne salue le patron avant de partir, et a alors une vision très brève de cette même personne en train de composer un numéro de téléphone...

A l'hôpital, les médecins réussissent sans trop de mal à retirer la carte de l'épaule de Jane. Celle-ci nécessite en revanche beaucoup de repos pour retrouver son état normal, ainsi que la visite d'un psychiatre. En attendant qu'elle se réveille, Woodward décide de téléphoner à la compagnie fabriquant le jeu de tarot retrouvé chez Condrew. Son interlocuteur lui apprend que ce jeu est la reproduction d'un jeu plus ancien, qui appartenait à une certaine Sosostris. La reproduction a été tirée à seulement 100 exemplaires en 1928. Fait intéressant, il précise que la dimension de ces deux jeux n'est pas la même ; il accepte de lui faxer les détails techniques, ainsi que dans les jours qui viennent le dossier que détient son employeur sur le contrat les liant à Sosostris.
Enfin, Jane se réveille est c'est à nouveau une surprise pour les Agents : elle semble avoir tout oublié de ce qui est arrivé entre aujourd'hui et octobre 2006. Elle pense être à Milwaukee et demande à Thorne d'appeler son petit ami ; celui-ci s'éxécute, mais découvre que le petit ami en question a quitté Jane il y a des mois car celle-ci était devenue complètement obsédée par un homme avec une épée, qu'elle aurait aperçu dans un magazine New Yorkais. Le jour où elle se fit tatouer un portrait de cet homme, il décida de la quitter.
Les Agents quittent finalement Jane après lui avoir appris sommairement ce qui lui était arrivé, et finissent par rentrer au commissariat en cette milieu d'après-midi. Le fax du fabriquant de cartes est arrivé, et en comparant le jeu de Condrew avec les cartes trouvées sur les scènes de meurtre et sur Jane, il apparaît que ces dernières sont plus grandes que leur reproduction. En effet, elles mesurent à peu près 10 cm sur 17, alors que le jeu trouvé chez Condrew faisait 7 cm sur 12. Le Bateleur ne pouvait donc pas se trouver dans le jeu de Condrew... Jane l'aurait-elle trouvé autre part ?
Une nouvelle surprise les attend. En traçant le numéro de téléphone donné dans la lettre pour Jane, les Agents tombent sur... un cinéma, le Three Stars...

Les Agents décident d'aller voir sur place, et se retrouvent bel et bien devant le cinéma susdit. Ils décident alors d'appeler le numéro qu'on leur a fourni, et tombent sur un répondeur téléphonique indiquant les horaires des divers films à l'affiche. Cependant, le message fait mention d'un film inexistant : "Le Joueur De Tarot". En sélectionnant celui-ci, les Agents passent sur une deuxième messagerie, leur ordonnant de taper leur nom suivi d'étoile. Thorne compose "BROOKS*" et se retrouve bientôt connecté avec un interlocuteur inconnu. Il tente de se faire passer pour un associé de Jane Brooks, mais la ruse n'a pas l'air de passer... L'homme lui demande de rappeler demain avant de lui raccrocher au nez.
Suspectant le cinéma comme une "vitrine" dissimulant autre chose, les Agents décident d'acheter deux places pour un quelconque film à l'affiche, et de rentrer dans les lieux. L'intérieur du cinéma est on ne peut plus classique, mais ils repèrent tout de même une porte indiquant "réservé au personnel", dotée d'une serrure à carte. Espérant d'abord dérober une telle carte à un projectionniste, ils se résolvent au final à crochetter, non sans mal, la porte.
Derrière celle-ci, ils découvrent une série de bureaux tout ce qu'il y a de plus normaux. Des hommes en costume trois pièces travaillent à leur ordinateur derrière leur vitre, d'autres discutent en prenant un café à côté d'une plante verte. Thorne tente d'avancer à quatre pattes dans le couloir, mais se fait vite repérer et doit battre en retraite. Les Agents se réfugient en catastrophe dans les toilettes, et échappent, chanceux, à la fouille du cinéma qui s'ensuit. Ils décident finalement de se faire enfermer dans le cinéma après la fermeture ; une fois seuls, vers les 1h du matin, ils re-crochettent la porte.
Cette fois-ci, plus personne ou presque dans les bureaux. Après quelques cache-caches avec le gardien qui fait sa ronde, les Agents arrivent à neutraliser celui-ci et à lui dérober son passe. Grâce à lui, ils peuvent pénétrer dans le PC sécurité et couper les caméras. Ils sont à présent libres d'explorer le bâtiment.
Un rapide tour des lieux ne leur apprend pas grand chose : le sous-sol est un banal parking, et le reste de l'immeuble, du rez-de-chaussée au 3e, n'est qu'ensemble de bureaux. Au dernier étage, ils font intrusion dans le bureau d'un employé zélé qui faisait des heures supplémentaires (non sans avoir dissimulé leurs visages)... Celui-ci était apparemment en train de classer sur son ordinateur des oeuvres d'art et autre vaisselle en porcelaine, tout ce qu'il y a de banal. Il déclare être employé par les Collectionneurs, et ne faire qu'un simple travail de recensement et classement. Enfin, il dit aux Agents que ses patrons se trouvent au quatrième, étage accessible uniquement par l'ascencer. Woodward l'assomme et le menotte à son bureau ; puis ils bloquent la porte et se rendent au quatrième étage.
Celui-ci se compose de deux grandes salles de réunion, l'une d'elles étant en effet occupée par cinq hommes en vive discussion.
"Nous sommes donc d'accord, les preuves doivent être détruites...
- Oui, Waters fera le nécessaire.
- Bon, et à part les cartes ?
- Eh bien, en ce qui concerne les tableaux..."
A ce moment, les hommes se rendent compte qu'ils sont écoutés. L’un d’eux se jette alors sur le téléphone ; les Agents interviennent, les menaçant de leurs armes, mais pas assez vite pour éviter que la sécurité (ou des renforts ?) soit prévenue. Ils débranchent le téléphone et demandent à parler avec le chef. La conversation qui s'ensuit est assez houleuse, les Agents hésitant à être trop violents avec leurs interlocuteurs (n'étant, après tout, pas formés pour cela), et ceux-ci semblant ne pas tout leur dire. Au final, après de nombreuses menaces, ils apprennent tout de même les informations suivantes :
- les Collectionneurs ont pour but de racheter et d'acquérir des objets rares, la plupart du temps pour le compte d'un client extérieur. Dans le cas des cartes, il s'agit d'un travail commandité par un certain Christopher McLee.
- C’est lui qui leur a fourni la liste des personnes possédant des cartes ; leur travail se borne à les retrouver et leur racheter, souvent pour des grosses sommes.
- L’inventaire de tous les objets possédés par les Collectionneurs se trouve au 2e sous-sol, accessible uniquement par ascenseur, mais la personne qui détient le code n’est pas ici.
- Ce n’est pas eux qui s’occupent directement de ce contrat mais un dénommé Sam Waters.
Après encore un moment d’hésitation, les Agents décident d’enfermer les cinq hommes dans un bureau, non sans avoir débranché les téléphones, subtilisé les clefs de voiture du chef, et récupéré la liste des possesseurs de cartes, ainsi que, par curiosité, celles des possesseurs de tableaux et de porcelaine. Ils les forcent également à leur révéler l’adresse personnelle de Sam Waters.
Ils sortent finalement de l’immeuble vers les deux heures du matin grâce à la voiture du patron (utilisée au cas où il y aurait un contrôle à la sortie), et se rendent directement chez Waters. C’est sa femme qui leur répond à l’interphone, et ils prétextent un contrôle policier pour se faire ouvrir.
Sur place, et bien entendu à visage découvert (un policier en cagoule n’étant jamais très rassurant ou crédible), Thorne fait diversion avec la femme de Waters, lui expliquant que son mari est suspecté de meurtre, pendant que Woodward va réveiller ledit mari. Celui-ci ne comprend évidemment rien, et ne cesse de demander de quoi il est accusé, mais Woodward reste silencieux. Au moment de quitter l’appartement avec Waters menotté, ils entendent son fils de quatre ans se réveiller et assister à la scène…
Un peu penauds, les Agents conduisent Waters jusqu’à leur voiture. En se rendant compte qu’il ne s’agit pas d’une voiture de police, Waters panique, et encore plus lorsque Woodward demande à Thorne de conduire « vers la rivière ». Puis il se sert de la peur générée chez leur prisonnier pour lui faire dire la vérité. Malheureusement, celui-ci n’a pas grand chose de plus à leur apprendre : c’est bien McLee leur commanditaire, et il ne sait strictement rien sur les cartes sinon qu’elles valent beaucoup d’argent. Quand l’Agent White lui demande comment ils ont retrouvé Jane Brooks, et surtout le sens de la lettre qu’ils lui ont envoyé, il répond : « On est allés interroger ses collègues, et un peu d’argent fait toujours des miracles… Ça nous a pris un peu de temps, mais avec les taxis et tout on a fini par retrouver l’adresse du motel. On savait déjà qu’elle était complètement obsédé par ce type avec une épée… Si vous me parlez de ça, c’est que vous l’avez vue, non ? C’est évident pour le premier venu qu’elle a des problèmes… » Il ne sait de toute évidence rien de plus, aussi les Agents se résignent-ils à le relâcher en bas de chez lui. Avant de partir, Thorne l’avertit néanmoins : « Tu as vu nos visages, mais nous on sait où tu habites, ainsi que ta femme et ton fils. Si tes patrons viennent te poser des questions, tu as intérêt à leur dire que personne n’est venu, compris ? » Waters acquiesce piteusement et rentre chez lui.
Enfin, à trois heures du matin, les Agents Thorne et White rentrent chez eux après une journée mouvementée…

-Fin de l’épisode-
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MessageSujet: Re: [Compte rendu de partie] Delta Green   [Compte rendu de partie] Delta Green Icon_minitimeVen 11 Mai - 21:06

CARDS - EPISODE 2
ARE YOU ON THE LIST?

Les joueurs : Calvin Woodward alias Agent White, simple flic de la NYPD ; Nigel Thorne, Agent de PISCES ; Charles Duke alias Agent Quarrel, employé de la NSA ; William Blunt, cascadeur et Friendly de Delta Green ; Mike Judge alias Agent Quotas, Détective à Boston. L'action est toujours à New York, deux jours après le premier épisode.

Après le relatif fiasco de la descente de Thorne et White chez les Collectionneurs (dont les bureaux ont par ailleurs été vidés), Alphonse décide d'assigner deux agents de la cellule Q à l'affaire. En plus de servir de renfort relatif, ils auront également pour tâche de surveiller la cellule W afin d'éviter d'autres problèmes similaires.
En attendant que leurs collègues arrivent, White et Thorne poursuivent leurs recherches, notamment sur l'origine des cartes. L'employé de Cards Factory leur a envoyé le dossier, contenant en particulier une copie du contrat originel, passé avec Sosostris en 1928. Une centaine de copies auraient ainsi été faites du jeu de Sosostris - en note, il apparaît qu'à peine une demi-douzaine de ces jeux sont encore en circulation de nos jours. Fait intéressant, Sosostris a exigé que la 21e Arcane Majeure, L'Empereur, soit enlevée des "copies".
Thorne effectue aussi des recherches sur Christopher McLee, aidé de l'Agent Quarrel qui est relativement compétent en piratage informatique. Il apprend ainsi que McLee n'a pas de casier, c'est un respectable antiquaire d'une soixantaine d'années, à la boutique peut-être un peu trop visitée, c'est tout... Une visite s'impose.

Avant cela, l'attention des Agents se reporte sur la liste qu'ils ont acquise auprès des Collectioneurs. Elle comporte 11 noms, suivis de leur adresse et d'un nom de carte :
- Trey Black : 8 d'Epées
- Jay Dodson : 1 d'Epées
- Jared Peck : 10 de Sceptres
- Alan Byrd : 9 de Sceptres
- Katlin Spencer : 8 de Coupes
- Frederic Wright : 2 de Coupes
- Laura Condrew : 7 de Deniers
- Jane Brooks : le Bateleur
- Neil Jarvis : 4 de Deniers
- Theodore Mercer : Junon
- William Wallace : 3 d'Epées.
A part Condrew et Brooks, que les Agents connaissent déjà, trois noms sortent du lot : Black, dont l'adresse renvoie à un cirque, Jarvis, qui est interné dans une clinique psychiatrique, et Spencer, qui est fichée car elle est détective privé. Les Agents vont donc leur rendre visite dans cet ordre.
Trey Black est un avaleur de sabre, et Quotas et White sont obligés d'annuler son numéro pour pouvoir l'interroger. Malgré leur insistance, il refuse de leur donner sa carte, qui représente un homme aux flancs percés par huit épées. Il leur avoue cependant qu'il l'a trouvée scotchée sous un banc à Central Park, il y a de cela 5 ans, et qu'il la garde depuis comme porte-bonheur. On a déjà fouillé sa roulotte, mais il n'avait jamais fait le rapprochement avec cette carte. Quotas le met en garde contre le tueur, qui pourrait venir lui rendre visite, mais Black semble s'en moquer et finit par congédier les Agents.
Pendant ce temps, Thorne et Quarrel vont voir Jarvis. Celui-ci est interné car amnésique et catatonique : il ne se souvient plus de son nom, et semble même avoir oublié les gestes de la vie quotidienne, jusqu'à la langue anglaise. Bref, c'est un légume conscient. La seule possession à laquelle il semble tenir est sa carte, le 4 de Deniers, qui représente un homme au sourire inquiétant regardant droit devant lui. Il a agressé un patient qui avait tenté de lui voler, et lorsque les infirmiers lui ont enlevé une nuit, il s'est réveillé en se jetant contre les murs jusqu'au sang.
Après avoir insisté lourdement, Thorne obtient l'accord du directeur de la clinique pour remplacer la carte de Jarvis par sa copie, provenant du jeu de Condrew. Jarvis ne semble pas remarquer la supercherie. Les Agents quittent donc la clinique, carte en poche, non sans avoir photographié Jarvis avec l'appareil trouvé dans la Green Box.
Avec l'accord de la police, ils se rendent ensuite chez Condrew, dont l'appartement a récemment été mis en vente. Après une fouille exhaustive, ils finissent par dénicher le 7 de Deniers entre deux lattes de plancher. Cette carte représente une taromancienne examinant un jeu (indistinct) étalé devant elle ; dans un coin de la table reposent sept pièces d'or empilées. Thorne tente de se concentrer sur la carte, mais celle-ci lui donne immédiatement un mal de tête intolérable.
Les Agents se séparent ensuite à nouveau, pour aller voir Spencer et Jared Peck. La première n'a pas grand chose à apprendre aux Agents, et ne semble pas beaucoup aimer la police. Elle leur montre volontiers le 8 de Coupes, où figure un jeu d'échecs où de petites coupes tiennent lieu de pièces ; elle affirme que la carte lui vient de son père, décédé il y a deux ans, et qui lui a légué son bureau de détective privé. Elle aussi refuse la protection de la police, et finit par congédier un peu sèchement les Agents. Au moment de partir, Thorne croise le regard du secrétaire de Spencer : pendant une fraction de seconde, celui-ci prend les traits du Bateleur...
Jared Peck réserve lui aussi quelques surprises à White. Ce vieillard de 90 ans lui cède immédiatement la carte, qu'il considère comme une malédiction. Alors que White examine son illustration (un vieil homme gravissant une pente caillouteuse, un énorme fagot de dix sceptres sur son dos), Peck soulève d'une main, et sans effort, son fauteuil d'une vingtaine de kilos. Il apprend ensuite à White, héberlué, qu'il était déménageur et qu'il a trouvé cette carte un jour au fond du camion, après un déménagement (renseignement pris, il s'agissait de plusieurs cartons livrés au Three Stars). Depuis, il a été renvoyé de son travail ; sans doute parce qu'il a vieilli de 60 ans en six mois...
Alors que White regarde la carte d'identité de Spencer sans y croire, il reçoit un coup de fil de son chef de cellule. Le tueur a encore frappé, et la victime s'appelle William Wallace.

Pendant ce temps, Thorne se décide à rendre visite à Christopher McLee. Les autres attendent dans la voiture, prêts à intervenir si Thorne s'absente trop longtemps. L'intérieur de la boutique est en effet tout ce qu'il y a de plus normal : diverses breloques sont entreposées ça et là, et quelques flaneurs parcourent les rayons d'un air attentif. Au comptoir, un jeune homme lit tranquillement son journal. Lorsque Thorne lui montre une des cartes en sa possession, le 7 de Deniers, l'homme change d'attitude et l'invite à le suivre dans l'arrière-boutique. Là, Thorne découvre une sorte de salle d'attente, où patientent trois hommes, visiblement assez nerveux. L'homme s'absente une minute derrière une porte, puis invite Thorne à entrer. Les autres protestent ("nous étions là avant !"), mais il leur assure qu'il n'en a pas pour longtemps.
Il pénètre dans une pièce à l'éclairage très bas, créant un atmosphère assez oppressante. Derrière un vieux bureau en acajou est assis un vieil homme vêtu d'un costume de tweed assez laid. Il n'a presque plus de cheveux sur le crâne et porte des lunettes à verre fumé. A ses côtés, deux armoires à glace surveillent Thorne d'un air impassible.
Celui-ci n'y va pas par quatre chemins : se présentant sous un faux nom, il déclare qu'il a une carte à vendre à McLee. Les négociations sont très rapides : dès que McLee a vu la carte (Thorne refuse de le laisser la toucher), il accepte sans broncher de la payer un million de dollars. Un de ses gorilles effectue un chèque (au faux nom donné par Thorne), et McLee lui tend, toujours sans broncher. Puis il l'invite à prendre congé, ayant "beaucoup d'autres gens à voir aujourd'hui".
Dehors, alors que Thorne appelle le MI-6 afin de leur demander de créer un compte en banque à la fausse identité qu'il a donnée à McLee, il se fait aborder par deux hommes. Le premier est grand et maigre, les cheveux en bataille, un t-shirt blanc et sale, dents de lapin. L'autre est plutôt gros, porte un t-shirt noir collé de sueur et parle en zozotant. Il déclare à Thorne qu'il possède une carte et qu'il peut la lui donner, ou peut-être l'échanger ; en retour, il voudrait être introduit à McLee, qui refuse de le voir. Thorne accepte un rendez-vous avec les deux hommes dans un bar du quartier le soir même. Puis, averti par ses collègues, il se rend chez William Wallace.

Celui-ci habite un penthouse à Manhattan, et semblait assez fortuné. A présent, tout ce qu'il reste de lui est une tête coupée sanguinolente, reposant sur une assiette dorée. Dans sa bouche, le 1 de Deniers (représentant, vous l'aurez deviné, une tête coupée sur un disque d'or), au dos duquel il est inscrit : LE ROI EST VENU. LE ROI ARRIVE.
Dans l'appartement, toujours les mêmes étranges empreintes un peu partout. Le tueur s'est amusé à disséminer les autres parties du corps de Wallace un peu partout, recouvertes à chaque fois de papier cadeau ; dans la main droite du défunt, les Agents trouvent une carte postale. Celle-ci représente un temple en ruines (à en croire le dos de la carte, le temple de Ptelac, au Mexique), et l'on peut y lire, toujours en caractères d'imprimerie : JE PASSE DU BON TEMPS. J'AIMERAIS QUE VOUS SOYIEZ LA.
D'autres indices attendent les Agents : notamment un cadre brisé contre un mur, grâce auquel, en se concentrant, Thorne a la vision de très nombreuses coupures, ainsi qu'un Y. La carte de Wallace, selon la liste, était le 3 d'Epées, représenant trois épées croisées en Y sur fond noir. A côté de ce cadre, la couverture d'un ouvrage en français est encadrée; il s'agit du "Roi en Jaune". Quotas ne manque pas de remarquer que le signe dessiné sous le titre correspond en tous points à celui apparaissant au dos des cartes...
En examinant le bureau de Wallace, White trouve quelques post-its (appeler Stephen, rdv Mike), ainsi qu'un message sur le répondeur : "Bonjour Monsieur Wallace, c'est le Yellow Club. Suite à notre entretien de l'autre jour, j'aimerais que nous prenions rendez-vous par rapport à votre carte... rappelez-moi". White appelle ensuite Mike, trouvé dans le carnet d'adresse de Wallace. Celui-ci semble être un bon ami du défunt, mais n'est pas très à l'aise au téléphone : il invite White à passer chez lui pour discuter, s'il le souhaite.
Pendant ce temps, Thorne, déjà fatigué par ses efforts pour exercer ses dons sur le tableau, se rend soudain compte qu'un des policiers présents sur la scène du crime a le visage du Bateleur. Cela ne dure que quelques secondes, mais augmente son mal de tête ; il décide de sortir prendre l'air.
Alors qu'il est tranquillement en bas de l'immeuble, il sent soudain une main sur son épaule. Il a à peine le temps de se retourner qu'il reçoit un coup de poing en plein visage. Face à lui, deux hommes, dont un avec une batte de base-ball, lui ordonnent de leur donner ses cartes. Thorne refuse, puis commence à s'enfuir ; il neutralise un des deux hommes d'un coup de pied bien placé entre les jambes, puis esquive l'autre juste assez longtemps pour qu'un des policiers, de faction en bas de l'immeuble, n'arrive en renfort. L'homme lache alors sa batte et prend la fuite.
Thorne appelle rapidement ses collègues, tout en remerciant le policier pour son aide. Une fois celui-ci parti, les Agents mettent l'agresseur de Thorne dans le coffre de leur voiture, puis se rendent dans une Green Box suggérée par leur chef de cellule, un parking non loin d'ici.

Une fois interrogé, l'homme ne leur apprend pas grand chose : il était payé par un certain Farley (que White connaît pour être un petit truand New-Yorkais) pour voler ses cartes à Thorne, dont il a une photo. Les Agents le forcent à appeler Farley et lui faire croire que l'opération s'est bien déroulée. Celui-ci semble mordre à l'hameçon et donne rendez-vous à son sous-fifre le lendemain soir, au Club Apocalypse... Pour s'assurer de sa coopération, les Agents décident d'injecter du sérum physiologique à leur nouvel ami, en lui faisant croire qu'il s'agit d'un poison mortel dont seuls eux détiennent l'antidote. Puis ils le laissent rentrer chez lui, en précisant qu'ils reviendront le chercher le lendemain.
Ensuite, il est temps de continuer d'éplucher la liste.
Les Agents commencent par aller voir Jay Dodson ; celui-ci, veilleur de nuit de son état, leur apprend que depuis un certain temps il ne dort plus qu'une heure par nuit maximum, ne se sentant pas le besoin de dormir. Les Agents l'aident à faire le lien avec le 1 d'Epées (une pleine lune percée par une épée), qu'il aurait acheté dans un vide-grenier il y a quelques mois. Il se rappelle d'ailleurs que son propriétaire était assez nerveux, et semblait pressé de se débarasser de la carte... Il finit par prêter sa carte aux Agents, en leur faisant promettre de lui rendre éventuellement (puisque le fait de ne pas dormir aide beaucoup pour son travail).
L'entrevue avec Mercer ne se passe pas aussi bien. Celui-ci habite dans un appartement plongé dans le noir, au plancher jonché de livres et de divers feuillets éparpillés sur le sol. Tout comme Peck, Mercer souhaite se débarasser de sa carte au plus vite : il est convaincu qu'à cause d'elle, il n'est plus capable de lire quoi que ce soit. Pour un écrivain, c'est gênant. Il se souvient avoir acheté la carte dans un magasin spécialisé en cartes à jouer, The 22nd, situé au 22 de la 22e rue. Les Agents partent en emportant la carte, alors que Mercer les met une dernière fois en garde contre ses effets néfastes.
Dans l'escalier, Thorne est obligé de s'arrêter un instant ; il est saisi d'un vertige, et pendant quelques secondes, une terrible absence le prend. Il est incapable de se rappeler ce qu'il fait là, ni comment s'appellent ses collègues... Cette sensation disparaît rapidement, mais suffit à le perturber grandement (d'autant plus qu'il continue d'avoir sporadiquement des flashes du Bateleur).
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MessageSujet: Re: [Compte rendu de partie] Delta Green   [Compte rendu de partie] Delta Green Icon_minitimeVen 11 Mai - 21:06

(suite)


En attendant l'heure du rendez-vous avec les deux geeks croisés devant chez McLee, les Agents décident d'aller voir au 22nd de quoi il retourne. Le vendeur leur apprend sans problèmes qu'il a acheté cette carte sur Ebay, à un vendeur dont le pseudonyme est yellowclub29. Il n'a pas d'autre carte en sa possession, en revanche.
Faisant usage de ses capacités en informatique, l'Agent Quarrel découvre l'adresse de yellowclub29, ainsi que le fait qu'il semble avoir plusieurs cartes en sa possession, qu'il laisse à chaque fois très peu de temps en vente. Les Agents vont donc lui rendre visite.
L'homme, dont le vrai nom est Russell Stark, leur apprend qu'il a récemment hérité ses cartes (Jupiter, le 6 de Sceptres et le 9 de Deniers) après la mort de son oncle. S'étant renseigné, il a appris leur valeur et a décidé de les vendre. Interrogé sur son pseudonyme, il dit l'avir choisi par hasard après être tombé sur la pièce "Le Roi En Jaune".
En le quittant, Quarrel pirate une nouvelle fois son compte pour s'assurer d'être le meilleur enchérisseur sur les cartes, et se les fait livrer à la NSA. Il demande en même temps à Delta Green une fausse carte du FBI, ça peut toujours servir.

Le soir, les Agents se rendent tous au rendez-vous fixé à Thorne. Ils entrent dans le bar en avance, s'installant à des tables différentes, au cas où. Puis Thorne arrive à l'heure convenue, et est vite accosté par les deux geeks. Ceux-ci ne semblent pas très à l'aise en intérieur, et proposent à Thorne de régler leur affaire à l'extérieur du bar. Il sort donc, suivi de près par Blunt ; et heureusement, car à peine dehors, l'un des deux geeks lui plaque une carte devant les yeux, et Thorne ressent une sorte de décharge qui le plaque au sol, incapable du moindre mouvement. Il se sent partir loin, comme sur le point de s'évanouir, mais reste parfaitement conscient, assez pour sentir qu'on lui fait les poches. Blunt débarque mais se fait à son tour plaquer au sol par la carte.
Ayant assisté de l'intérieur aux évènements, Quarrel et Quotas sortent du bar, abattent le geek à la carte et blessent l'autre dans le dos. Rassurant les passants en montrant la plaque de policier de Quarrel, ils appellent une ambulance pendant que Thorne et Blunt se remettent de leurs émotions. L'homme blessé dans le dos part à l'hôpital, après que Quarrel ait conseillé de le garder en surveillance rapprochée, et les Agents quittent les lieux, non sans avoir récupéré la carte qui a cloué deux d'entre eux au sol : il s'agit de l'Impératrice, carte qui représente une jeune femme, dotée d'un sceptre d'émeraude, allongée sur une couche. Autour d'elle sont accrochées des tapisseries pourries et rongées par les vers.
Alors que les Agents s'apprêtent à se quitter pour la nuit, le téléphone de Thorne sonne une fois de plus : le tueur a encore frappé, et la victime n'est autre que Sam Waters (voir épisode 1). On l'a retrouvé baignant dans une flaque de vomi et de sang, la carte de la Reine de Coupes dans la bouche. D'après sa femme, il aurait passé les trois derniers jours à manger sans s'arrêter... Elle déclare aux Agents que quelqu'un est passé les voir il y a trois jours ; à cause d'une gaffe de Quotas, elle semble d'abord incriminer Thorne... En grand état de choc, son témoignage est pour l'instant invalidé, en attendant qu'elle se reprenne et fournisse un portrait robot à la police.
Thorne, qui ne pouvait pas accéder à la scène de meurtre, rentre à l'hôtel... Pour trouver sa chambre sens dessus dessous. Apparemment, rien n'a été volé, mais les étranges empreintes prouvent que le tueur est passé par là... Après avoir prévenu les services de la police, Thorne dort dans une autre chambre, prêtée par la réception.

Le lendemain, en attendant d'aller au Club Apocalypse, les Agents continuent leurs visites. Les derniers sur la liste sont Byrd et Wright. Le premier congédie assez vite les Agents, affirmant qu'il n'a pas, et n'a jamais eu de carte de tarot, et ne voit pas ce qu'il aurait à voir dans une affaire de meurtres. Wright est un peu plus ouvert : peintre de son état, il reconnaît faire des rêves étranges à peu près depuis l'époque où il a acquis la carte (oubliée chez lui par un modèle). Ordinairement bucoliques, ses paysages représentent maintenant d'étranges cités aux hautes tours et aux rues étroites, où les cadavres jonchent les rues...
Pendant ce temps, Quotas et Blunt font quelques recherches à la bibliothèque, mais ne trouvent pas grand chose sur le Roi En Jaune : c'est une pièce de théâtre datant de 1895, écrite en France par un auteur inconnu. Il semble qu'elle contenait des propos blasphématoires et/ou choquants, car presque toutes les copies ont été brûlées par le gouvernement de l'époque très peu de temps après la publication de la pièce. Très peu d'exemplaires subsistent aujourd'hui.
Thorne, de plus en plus assailli par ses visions du Bateleur et ses absences passagères (après l'entrevue avec Wright, il ne parvient plus à s'exprimer autrement que par borborygmes pendant quelques minutes) s'en ouvre finalement à Quarrel, confiant également son passé (enlèvement présumé par les extra-terrestres) et ses capacités étranges. Ils décident, avec l'accord des autres Agents, de mettre les cartes en sûreté dans une consigne de gare, pensant que les pouvoirs de celles-ci interfèrent avec ceux de Thorne.
Enfin, après s'être un peu reposés (la nuit a été courte), les Agents passent chercher le truand kidnappé la veille (Earl Collins) et s'en vont au Club Apocalypse.

Celui-ci est un club assez branché, situé sur la 98e rue. Malgré l'heure peu avancée, la queue est déjà longue pour rentrer, aussi les Agents décident-ils de bluffer. Ils déclarent aux videurs être à la recherche d'un dangereux criminel qui se serait réfugié à l'intérieur, mais les videurs refusent de les laisser rentrer avec leurs armes. Alors que le ton commence à monter, le patron du Club arrive finalement ; après négociations, il consent à laisser rentrer les Agents, munis d'une seule et unique arme (ils laisseront les autres au vestiaire). Thorne, de son côté, fait gentiment la queue avec Collins, pour ne pas se faire repérer.
L'intérieur du Club est immense : outre une gigantesque piste de danse, des couloirs menant à divers bars et lounges courent un peu partout. Les Agents s'installent au Green Bar, s'éparpillant dans la pièce comme ils l'ont fait pour le rendez-vous de la veille. Seuls Thorne et Collins s'assoient à la même table.
Enfin, Farley finit par arriver, visiblement étonné et agacé que Thorne soit présent (et en vie). Il est accompagné d'un garde du corps, et deux autres surveillent les entrées de la salle. Pendant que Thorne gagne du temps en essayant de proposer un marché à Farley (il n'a pas les cartes sur lui mais on peut s'arranger, il aimerait d'abord savoir pourquoi Farley les veut, etc.), Quarell et Quotas neutralisent deux des gardes du corps, pendant que Blunt fait diversion en dansant sur le bar (ça ne s'invente pas...). Finalement, grâce à la musique asourdissante qui les entoure, Quarell et Quotas arrivent à mettre KO le dernier garde du corps, et, menaçant Farley de leur arme, foncent vers la sortie (non sans prendre le temps de récupérer le reste de leur artillerie).
Leur petit jeu a fait du bruit, et ils ont à peine le temps de sortir et de sauter dans leur voiture qu'ils sont pris en filature. Pendant que Blunt manie le volant avec doigté, les coups de feu pleuvent, et Quotas est touché à l'épaule. Leurs poursuivants se rapprochant dangeureusement, Blunt décide soudain de faire demi-tour (sans en aviser les autres) ; alors que tous luttent pour garder l'équilibre, Quarell arrive à descendre le conducteur de l'autre voiture, ce qui l'envoie dans les choux. Pendant ce temps, Thorne soigne Quotas du mieux qu'il peut, mais une embardée lui fait plonger les doigts dans l'épaule de ce dernier ; la douleur est intense, mais cela permet d'extraire la balle.
Enfin, les Agents vont se réfugier dans la Green Box située dans un parkings de Brooklyn. Après avoir laissé Collins partir (non sans lui avoir administré un faux antidote pour le guérir du faux poison), ils se mettent à l'interrogatoire de Farley. Celui-ci leur apprend qu'il travaille pour quelqu'un d'autre, dont il refuse de dire le nom et les motifs, sinon qu'il l'a payé grassement pour voler les cartes de Thorne. Quotas, échauffé par sa blessure, explose une des rotules de Farley pour le faire parler, mais celui-ci tient bon. C'est alors que son portable sonne : un appel d'un certain A., qui se trouve être le commanditaire de Farley. Ne se laissant pas intimider par les Agents autour de lui, il apprend à A. que la mission a échoué ; Thorne lui saisit le téléphone des mains pour entamer lui-même les négociations.
Il semble que A. tienne énormément aux cartes, et il est rapidement prêt à négocier pour les avoir. Il propose à Thorne de lui livrer le nom du tueur qu'ils recherchent en échange des cartes : 5 avant, 5 après. Farley servira d'intermédiaire, et il est évident qu'A. ne se manifestera pas en personne. Il termine en précisant qu'il aimerait être dédommagé pour les dégâts fait à son Club, et conclut la conversation par ces mots : "Au revoir, monsieur Nigel Thorne. Mon bonjour à PISCES..."

-Fin de l'épisode
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